A continuació podreu llegir quatre textos que aporten diversos punts de vista sobre el tema de la koiné trobadoresca, extrets de les obres citades a l'article anterior:
«Des del punt de vista lingüístic, això que sobta en l’occità dels trobadors és que presenta, des de les seves primeres manifestacions, és a dir, des del segle XI, una unitat bastant gran: les diferències dialectals hi són, efectivament, mínimes i sense cap relació, en general, amb l’origen dialectal del trobador; l’idioma és sensiblement el mateix des del Llemosí al Mediterrani. Així presenciem el miracle d’una llengua clàssica que, en aparença, no passa per l’estadi previ de la literatura dialectal, com fou el cas del francès. D’entrada, els trobadors ja adopten, vinguin d’onsevulla (i entre ells hi ha catalans i italians), la koiné (llengua comuna) de l’època. La tria de la llengua literària es feu sense esforç, espontàniament, sembla, per imitació de la llengua dels primers grans trobadors. [...] Els dialectes, és clar, ja existien d’abans (menys diferenciats, però, que no pas avui) i servien per a la conversa quotidiana, però la llengua de la cultura era una, i això en possibilità la irradiació». (Bec 1977: 82-83)
«Tout d’abord, l’idée selon laquelle il aurait existé au Moyen Âge une « koinè » littéraire et administrative occitane, voire un « standard », est désormais ouvertement qualifiée de « mythe » ou de « fantôme » par la recherche sérieuse (…). Le « miracle » de la prétendue « koinè » a été ramené à ses justes proportions : au Moyen Âge, selon Maurizio Perugi, l’élaboration d’un occitanico `trascendentale’ (…), une « langue morte » d’exportation vers les cours italiennes, autant dire un mouvement propre à l’acrolecte poétique sans nulle incidence sur la masse parlante ni même sur la masse écrivant (…) cette fiction de koinè ou standard a généré, en cercle vicieux, une grammaticographie insidieusement normative (a posteriori), s’occupant à forger un ancien occitan proclamé « classique » et peu encline, malgré les travaux de Grafström ou de Pfister, à reconnaître la complexité polylectale de l’occitan médiéval réel (…).» (Chambon 2012: 207)
«The notion of the miraculous Occitan koine of the troubadours needs to be eliminated. We are faced with something much more prosaic, much more understandable; a performance dialect that derives its power and influence from the stunning innovation of the troubadour phenomenon itself, not from an earlier standardization process or the mixing process of koineization or even less from some miraculous classicizing discipline among Occitan people in the twelfth century. This dialect was a target form that poets from many different origins aspired to imitate. They succeeded in producing a uniform linguistic register in many ways, but the irregularities necessarily remained, both because of local pressures and needs and because some poets were not entirely successful in their attempts at adding new distinctions to their language. (…) Surely the extraordinary influence of the work of the troubadours and the remarkable early grammatical codification of the language are marvellous enough to confer a prestige that few other languages enjoyed in the Middle Ages. Accepting the notion of a performance dialect does entail a loss of mystery, but it brings us a gain in comprehensibility. We avoid the “exceptionalism” that makes Old Occitan unnatural. (…) There was no conscious search for a common language beyond the performance situation and no sense of obeying a linguistic standard. The first generations of troubadours simply provided an aesthetic experience that was memorable and irresistible.”» (Field 2006: 47-48)
«Cet « occitan `transcendantal´ », fruit d’un « cercle vicieux » entre éditions d’une part et lexiques et grammaires de l’autre, trouvait ensuite un fondement historique dans ce que plusieurs savants ont défini comme le « mythe » de la koinè troubadouresque. La koinè était un produit de la même réduction et on tenait de la confirmer en projetant en arrière, au début du mouvement poétique, un processus que nous devons penser en cours (…) entre les XIIIe et XIVe siècles. La recherche d’une aire linguistique d’origine de la koinè (…) avait pour but de la doter de bases dialectales qui pouvaient être documentées ; cette recherche, fondée sur des considérations de caractère historique et culturel plutôt que sur des données linguistiques, n’a pas porté à des résultats sûrs, et aujourd’hui on est en train de remplacer les diverses thèses (…) sur l’origine de la langue des troubadours par des analyses scriptologiques qui visent à découvrir les composantes de la langue poétique de chaque auteur. (…) La langue des troubadours paraît en effet de plus en plus riche de formes alternatives et dialectales, qui sont généralement exclues des grammaires modernes tandis qu’elles paraissent quelquefois, en tant que formes à refuser, dans les grammaires médiévales. Le correspondant poétique d’une telle ouverture linguistique est une disposition plus réaliste et moins portée à la medietas stylistique, d’inspiration franchement « romane » dans les troubadours plus anciens et dans les partisans du trobar clus, qu’on peut inscrire dans la tradition du plurilinguisme médiéval, La langue de plusieurs poètes peut donc être ramenée aux conditions dialectales de la région d’où ils viennent, même s’il faut tenir compte en même temps des traditions littéraires et scripturales dont ils s’inspirent et des intentions poétiques qui gouvernent leurs choix linguistiques.» (Meliga 2005: 34-35)
Bibliografia